Mais plutôt que de blâmer les individus, les deux intellectuels font porter le chapeau aux écoles par lesquelles passent les cadres de la nation. Ils continuent sur leur lancée avec des recettes périmées et des réformes à contretemps. Cela permet d’agréger comme réactionnaires, d’un côté.Ce clivage est toujours présent selon vous ?Je ne dis pas qu’il est présent mais prégnant. Il est brillant, mais pas sage.Vous devez vous abonner ou vous connecter afin de poster un commentaire.Recevez l'actu de l'Opinion tous les matins par email.Même les économistes libéraux le reconnaissent : le principe d’une valorisation de la détérioration du bien commun s’impose.Les consommateurs attendent aussi d’un service client, des interactions les moins déshumanisées possible,Marcel Gauchet: «Le progressisme est une notion incapable de définir une identité solide».Recevoir nos informations par notifications :des idées qu’il estime meilleures que celles des gens qui l’entourent.De quoi le progressisme de Macron est-il le nom?Le nouveau livre de Bruno Le Maire sortira en janvier.Européennes: ne pas oublier la campagne française...Les mises en garde du patron d’Air France-KLM,Ben Smith: «Une écotaxe serait catastrophique pour Air France-KLM et contre-productive pour l’environnement»,Endettée et sans emploi, la classe moyenne américaine paie un lourd tribut à la pandémie,Pierre-Henri Dumont (LR): «L’Unef est gangréné par les indigénistes»,Tenue «républicaine» à l’école: les propos de Blanquer ne font pas l’unanimité,Taxe sur le secteur aérien: après la 5G, nouveau revers pour la convention citoyenne,Pierre-Henri Dumont (LR): «Sur Bridgestone, on fait preuve de naïveté». Marcel Gauchet : "Nous verrons lequel des deux Emmanuel Macron va sortir de cette crise" Propos recueillis par Anne Rosencher Pour le philosophe*, il y a deux hommes en Macron : le meilleur élève d'une Europe du "tout marché", et un homme de pouvoir, capable de … Une école qui fonctionnait, par exemple ! Ce facteur historique m’empêche, à titre strictement personnel, de voir dans cette notion quelque chose de très constructif. ",Gauchet et Todd auscultent ensuite le mouvement des gilets jaunes. Et qu'il aille donc se renseigner auprès des élèves de premières ,lesquels supportent une réforme faite dans la précipitation et très mal préparée .Je confirme. Et.Quand j’étais petit, ce qu’on appelait progressiste, c’était les intellectuels plus ou moins compagnons de route du Parti communiste. Critique de la raison européenne recevait Emmanuel Todd et Marcel Gauchet le 26 mars 2019 pour une conférence intitulée « La France sous Macron : de la fracture sociale à l’explosion ? Marcel Gauchet est directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et rédacteur en chef de la revue.Emmanuel Macron se définit comme progressiste. On peut dire la même chose pour l’hôpital, par exemple. Il y a bien des attitudes de droite et des attitudes de gauche, des principes de droite et des principes de gauche. Cela peut fonctionner pour servir vaguement d’étiquette à des gens qui le soutiennent déjà, c’est-à-dire la droite de la gauche et la gauche de la droite. Vous êtes toujours plus nombreux à lire Marianne sur le web, et nous nous en réjouissons. Ce n’est jamais au nom d’un retour en arrière qu’on fait des réformes. C’est ce qu’oublient les gens qui emploient la notion pour exprimer leur mépris social à l’égard de ceux qui ne savent pas. Cela peut-il fonctionner ?Je ne le crois pas. Mais il écoute pour intégrer ce qu’il entend à l’intérieur d’un modèle préalable. Impossible de continuer sur la même trajectoire sans qu’on discerne les voies d’un changement acceptable. Une parenthèse qui peut durer, car fédérer la droite ou fédérer la gauche aujourd’hui, c’est un travail de Sisyphe que personne n’est capable de faire en l’état actuel des choses, ni à gauche ni à droite.Pourquoi n’arrive-t-on pas à se mettre au clair avec la notion de populisme ? https://en-marche.fr/articles/medias/marcel-gauchet-entretien La confusion, parce que nous sommes face à une série de problèmes qui n’admettent aucune solution dans les grilles de lecture idéologiques reçues. Emmanuel Macron avait suscité l’espoir d’un déblocage de la situation. Et Macron n’est pas sage. La politique doit commencer par l’intelligence de la société telle qu’elle est. Le contournement macronien qui a fonctionné en 2017 est un contournement conjoncturel, tenant à la faiblesse politique des gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédé. Il a une idée arrêtée de ce que doit être une France adaptée à la mondialisation, qui est peu en prise avec les questions que les gens vivent. A l’approche d’une échéance électorale, c’est un peu court de tout jouer sur la personnalisation du pouvoir. On ne demande pas à un dirigeant politique d’être un intellectuel. Ce qu’on peut leur reprocher, c’est de ne pas avoir fait l’effort d’en prendre la mesure. Pourtant, il a des lunettes.Le PS a tué tout espoir de vision politique le jour où il renoncé à changer la vie et s'est converti au libéralisme fou qui nous tue. J’oserais dire qu’il a le même défaut que son prédécesseur, dans un autre genre : il est trop intelligent. Pourquoi les couches supérieures de la société sont-elles si favorables à l'Union européenne, à la mondialisation libérale, à un alignement sur l'Allemagne ? C’est un clivage devenu problématique car il n’y a plus une droite et une gauche, mais des droites et des gauches. Distinguons la direction et le schéma. ",Face aux gilets jaunes, une élite hostile à l'égard de laquelle nos deux intellectuels se montrent très sévères. Mais les vertus de ce terme font aussi son défaut constitutif. La question laisse Emmanuel Todd désemparé : ",Une hypothèse qui ne satisfait pas Marcel Gauchet, lequel se bat depuis longtemps ",Marcel Gauchet explique la religion de l'européisme : "Le principe "l'union fait la force" fait foi contre la réalité que l'Union fait la faiblesse",On l'aura compris, Gauchet et Todd ne sont pas des grands admirateurs des élites françaises.